Cuba - du 3 au 24 janvier 2015

3 janvier 2015

 Après avoir retrouvé Paul et Nadine à Roissy, nous embarquons avec un peu de retard mais nous arrivons comme prévu à 18h15 à La Havane. L'immigration se passe rapidement et nous allons attendre nos bagages. Les nôtres arrivent rapidement, alors que ceux de Paul et Nadine tardent à arriver. Paul n'est pas inquiet, il a déjà remarqué les belles jambes des hôtesses cubaines gainées de bas résilles ! Ue fois changés quelques euros contre des CUC, nous trouvons de suite un taxi. Toujours aussi peu de circulation à la Havane, ici pas de bouchons ! Le taxi circule prudemment, évitant les nombreux nids de poule ! Nous arrivons dans une petite rue, des maisons peu engageantes et le taxi s'arrête là... Bah, il doit y avoir une erreur non ? Devant notre manque d'enthousiasme, le chauffeur de taxi part aux renseignements et revient, c'est bien ici ! Notre hôte, Ernesto arrive pour nous accueillir. Encore une fois, ne pas se fier à sa première impression. la maison est très bien, deux belles chambres avec salle de bains, c'est parfait ! Le dîner nous attend, potage, poulet, riz, crudités et glaces. Nous n'avons qu'une envie, une bonne nuit et demain... à nous la Havane !

La Havane - 4 janvier 2015

Après un copieux petit déjeuner, nous partons pour la Habana vieja dans un taxi commandé par Ernesto. C'est un ami, ou un cousin ? ici tout le monde se connait ou a un réseau de relations permettant de répondre aux souhaits des touristes. Il nous laisse devant le Capitole. Malheureusement, il est en restauration et ne peut pas se visiter. Nous prenons la fameuse calle Obispo, artère principale de la vieille ville où se trouve entre autres la floridita, la bodega del medio... nous allons jusqu'à la plaza de armas, prenons un verre au café de Paris. La musique est partout ici ! Nous errons de rue en rue jusqu'à la cathédrale, fermée le dimanche ! En face, le musée de l'art colonial nous ouvre ses portes. De très belles collections de meubles, vaisselles, eventails, un joli patio, visite très intéressante. Le nombre d'employés est impressionnant, il y en a partout ! Nous allons, au hasard, de rues en rues défoncées, dépavées, en travaux mais avec tant de charme ! Nous prenons un verre bien mérité en attendant notre taxi. L'orchestre arrive et l'ambiance est là ! Nous jetons ensuite un coup d'oeil à l'intérieur de la Floridita (un des bars préférés de Hemingway) et nous asseyons sur un banc de la place centrale devant la statue de José Marti et regardons l'agitation d'une fin de dimanche. Nous retrouvons  notre taxi, retour chez Ernesto. Un excellent dîner nous attend, potage, crevettes en sauce, dessert.  Plus de photos La Havane

Viñales - du 5 au 7 janvier 2015

Départ très matinal pour Viñales. A la gare de la Havane, il y a une longue file d'attente. Nous avons nos réservations mais faut-il obtenir un ticket en échange ? Je demande à la personne devant moi si elle va à Viñales, c'est bon c'est bien ici. Après quelques minutes d'attente, une femme vient voir cette personne, lui demande son papier, j'en profite pour me manifester et elle nous demande de la suivre ! Nous obtenons aussitôt nos tickets, le bus est là, nous embarquons. Le bus est confortable et le voyage se passe bien. A Viñales, une foule de femmes attend les voyageurs. elles ont toutes à la main un papier portant le nom des voyageurs qu'elles attendent, mais aucune pour nous ! Maria Luisa arrive peu après et nous allons à pied jusque chez elle...pas facile de rouler les bagages sur des rues défoncées !!! C'est une jolie maison jaune, avec une belle terrasse sur le toit. Premier mojito, déjeuner et ballade en ville. Le soir, nous profitons de la terrasse et du magnifique coucher de soleil et malheureusement aussi des gaz d'échappements, une horreur ! Ce soir, langouste au dîner !!!

Nous partons en ballade dans les vallées autour des mogotes pour découvrir les plantations de tabac, l'exploitation d'un paysan charmant qui fabrique un cigare devant nous et nous propose de le fumer.... C'est très bon !!!Le paysan est propriétaire de sa terre mais a l'obligation de cultiver du tabac. L'état fournit la semence. Les semences se font en serre puis sont repiquées dans les champs. La cueillette est faite de deux façons : les femmes cueillent par niveau, les plus hautes sont les meilleures. les hommes cueillent avec les tiges. 90% de la production est pour l'état. Le paysan dispose des 10% pour sa vente personnelle mais paie des impôts sur sa vente ! L'état le paie pour les 90% qu'il lui prend. Malgré cela, les paysans sont pauvres. Selon la surface de ses terres, le paysan a un quota de production à respecter. Il peut aussi cultiver des légumes.

Une autre ballade en taxi nous permet de visiter les alentours de Viñales : la cueva del indio avec une ballade en bateau sur la rivière souterraine, el palenque de las cimarrones d'où nous avons une belle vue sur toute la vallée, le mur de la préhistoire, grande fresque peinte sur une mogote ...pas vraiment beau, l'hôtel los jasmines pour la vue sur les paysages alentours. De retour à la casa, nous bavardons avec Maria Luisa qui nous raconte un peu sa vie, vraiment très très dure. Plus de photos Viñales

Cienfuegos - du 8 au 9 janvier 2015

Départ à 5 heures, nous prenons un taxi pour aller à la station, c'est trop compliqué de rouler les bagages ici ! C'est parti pour 8 heures de bus ! Un demi-tour sur l'autoroute nous permet de prendre un café, puis un autre arrêt pour le déjeuner et nous arrivons à Cienfuegos en fin d'après-midi. Arrivés à la maison d'hôtes, nous sommes accueillis par une femme à l'énergie débordante, qui nous explique que finalement, nous serons hébergés dans une autre maison, à deux pas d'ici (enfin, non, ici c'est une cuadra !) C'est donc chez Elias que nous séjournerons. Les chambres donnent sur un patio à la végétation luxuriante. Une première ballade pour découvrir le centre ville et sa jolie rue piétonne et quelques boutiques ! Encore un très bon dîner, la cuisine cubaine est excellente !

La place centrale est bordée de différents monuments : la cathédrale, le théâtre, très beau, du XIX siècle, les fauteuils sont d'époque, la belle maison bleue de la culture qui ne se visite pas. Puis nous trouvons des bici (vélo-taxi) pour aller visiter le musée historique naval, puis retour vers le centre ville. Nous nous installons au café el Palatino où joue un groupe de musiciens.

Nous allons ensuite en calèche jusqu'à Punta gorda où se trouve le superbe palacio del Valle. La plage n'est pas belle mais la baie est jolie. Nous rentrons en bici, le calècheman qui devait venir nous chercher nous a oubliés ! Ce soir langoustes !                                   Plus de photos Cienfuegos

Trinidad - du 10 au 12 janvier 2015

 Un dernier tour en ville pour acheter du café et nous allons à la station de bus. Une vraie pièce de théâtre cette fois ! Je dois échanger nos réservations contre des tickets, il y a beaucoup de monde qui attend mais rien ne se passe... J'attends dans un bureau, un homme explique que le bus est complet et qu'il faudra prendre le suivant dans une demie-heure. La jeune fille qui est là finit vraisemblablement sa nuit, baillant, s'étirant... Enfin un ticket sort de l'imprimante pour un autre passager. Et là, il se passe bien dix minutes pendant lesquelles les deux employés cherchent quelque chose, ça a l'air important... enfin, la jeune fille trouve l'objet convoité, une règle ! Et oui, pas de règle, impossible de découper le ticket !!! Enfin, nous avons nos tickets ! Reste à payer 0.50 CUC pour transporter nos bagages sur un chariot sur... environ vingt mètres ! Dès la sortie de Cienfuegos, la route monte, monte et le bus peine, peine, jusqu'à ce qu'il s'arrête, en plein dans un virage... et il descend en marche arrière jusqu'à trouver un emplacement pour stationner... quand je vous dis que les voyages, ce ne sont pas des vacances ! Bilan, c'est le filtre à gasoil qui n'en peut plus ! Le chauffeur téléphone, discute et nous dit que nous devons attendre, combien de temps, mystère ! quelques passagers montent dans un autre bus qui passaient par là, mais seulement ceux qui n'ont pas de bagages en soute. Enfin un dépanneur arrive et peu de temps suffit à remettre notre bus en état de marche, enfin, au ralenti. Nous arrivons avec deux heures de retard ! A Trinidad, Anita notre hôtesse nous attend et c'est à pied, sur les pavés historiques de Trinidad, que nous rejoignons notre maison. Impossible de rouler les bagages... C'est une jolie maison ancienne située tout près du centre, avec encore une fois un joli patio et une terrasse sur le toit où nous prendrons les repas avec vue sur l'enchevetrement des maisons de la vieille ville.

Première découverte de cette ville, la plaza mayor et le centre historique très ancien, de vieilles maisons, de petites ruelles pavées. Encore une fois, je me répète mais c'est ainsi, le dîner est excellent et je ne parlerai plus des mojitos, piña colada et autres daïquiri !

A pied dans les quartiers autour du centre historique, nous découvrons un habitat très pauvre, des conditions de salubrité médiocres mais aucune sollicitation. Nous arrivons sur un petit marché d'artisanat local où nous faisons quelques achats mais je n'ai toujours pas trouvé de chapeau à ma taille. Nous continuons à errer de ruelle en ruelle, sous le charme de cette ville. Puis nous visitons le musée historique municipal, encore un bel édifice et son patio, du XIX siècle. Du haut de la tour, belle vue d'ensemble de la ville. Et un autre,  le musée d'architecture trinidadienne, maison du XVIII. Plus de photos Trinidad

Aujourd'hui, excursion à la vallée de los ingenios en train touristique. C'est une ancienne vallée sucrière reconvertie en cultures maraîchères. Il subsiste quelques maisons de planteurs abandonnées et pratiquement en ruine. la manaca Iznagua est un domaine datant de 1750, transformé en restaurant. La tour, haute de 42 mètres, servait probablement de mirador pour surveiller les esclaves.

Alors que nous attendons le train, nous sommes intrigués par une longue file d'attente devant un camion. Un tracteur tirant une remorque passe devant nous. Une grosse détonation retentit, nous faisant sursauter et nous projetant des graviers au visage. Grand moment de peur ! C'est le pneu de la remorque qui a explosé !Finalement, le camion qui avait attiré notre attention vend des sodas que les femmes emportent dans des bidons de cinq litres... ça ne donne pas envie ! Nous visitons une autre maison, la casa guachinango datant du XVIII siècle avant de revenir à Trinidad. Plus de photos valle de los ingenios

Nous visitons le musée de los banderos et encore une tour et des escaliers ! Les banderos étaient les opposants à la révolution ! Avant de quitter Trinidad, nous avons le temps d'aller au parque cubano. C'est une belle petite rando en forêt où nous suivons une rivière la traversant parfois à gué ou par des passerelles.

Pour rejoindre la station de bus, nous avons cette fois un porteur, les bagages sont chargés dans une brouette !

 Santa Clara - du 13 au 14 janvier 2015

 

Après quatre heures de bus, nous arrivons à Santa Clara. C'est une ville assez importante, c'est la ville qui honore le Che de manière grandiose ! Nous prenons un taxi pour rejoindre notre casa particular. Nous sommes accueillis par Lidia et Santiago. Toujours ce même accueil, ces mêmes belles maisons et ces jolis patios où nous prenons nos repas. En revanche, la nuit est un peu bruyante, les trains passent tout près de la maison !

Nous allons visiter le théâtre à l'italienne situé sur la place centrale, autour d'autres magnifiques bâtiments. Puis nous visitons le monument à la prise du train blindé. Histoire incroyable d'un évènement marquant de la révolution, sous le commandement du Ché... et pourtant tout semble tellement petit que l'on a du mal à croire que ce fut si important ! En calèche, nous allons jusqu'au monument du Ché. Ici plus qu'ailleurs il est vénéré comme un dieu ! Une grande statue domine la place de la révolution, elle même immense ! Il y a également un musée mais là, nous saturons un peu sur les musées, tous liés à la révolution ! Petite pose au parc Vidal pour observer la vie cubaine.

Plus de photos Santa Clara

 Santiago de Cuba - du 15 au 16 janvier 2015

Encore une fois c'est un grand moment de théâtre pour avoir les tickets de bus ! Ça prend du temps sans que l'on sache pourquoi nous devons attendre et tout à coup, ça y est, alors que rien n'a apparemment changé, nous obtenons les tickets ! Il faut juste être patient ! Certains ne le sont pas et renoncent au bus, les taxis sont là pour proposer leurs services au même prix que le bus, mais nous ne l'avons jamais fait, nos bus étant déjà payés. Encore un long trajet de douze heures ! Nous avions cru comprendre qu'un taxi nous attendrait mais rien pour nous. Mais pas de problème, les taxis sont là en attente. Notre casa est tout près de la gare. La casa Marlen semble toute petite vue de la rue, mais une fois arrivés à l'étage, nous découvrons un magnifique patio où le dîner nous attend ! je ne me lasse pas de le dire, les cubains sont très accueillants et d'une gentillesse incroyable !

Nous partons à pied pour le centre ville. Nous visitons la cathédrale, en restauration. Nous profitons de la belle terrasse de l'hôtel casa granda. nous visitons ensuite la maison de Diego Velasquez, datant de 1522. C'est la plus ancienne maison de Cuba. La maison possède de très jolis meubles anciens. Nous poursuivons notre ballade jusqu'au balcon de Velasquez, offrant une belle vue sur la baie puis nous descendons une ruelle pour rejoindre l'escalier de padre Pico qui nous conduit au quartier de Tivoli, le plus vieux quartier français. Nous nous arrêtons ensuite au musée du rhum : ici,peu de choses à voir, quelques tableaux explicatifs et pour finir une dégustation d'un rhum vieux, bof nous avons connu meilleur ! Nous terminons notre après-midi à la casa Artex. Nous écoutons un très bon orchestre qui joue les  classiques cubains en sirotant mojito et piña colada, encore... Le patron nous fait l'honneur de nous inviter à danser une salsa mémorable ! Plus de photos Santiago

Baracoa - du 17 au 18 janvier 2015

Le trajet en bus est cette fois un peu particulier. Il fait de nombreux arrêts, non pas pour les voyageurs mais pour les chauffeurs qui font leurs achats le long du trajet ! C'est toujours le système D pour s'approvisionner ici ! Nous longeons la côte après Santiago puis nous traversons une partie montagneuse à la végétation tropicale luxuriante. Encore quelques arrêts, nous achetons quelques bananes excellentes. L'entrée à Baracoa se fait par le front de mer, quartier totalement dévasté, tout est plus ou moins en ruine et la route est défoncée. A la gare, un  taxi nous attend et nous retraversons la ville pour rejoindre notre casa. L'accès se fait par une petite rue en terre. Nous sommes cette fois dans deux maisons, face à face.

C'est une ville au style différent. Il y avait ici des plantations de sucre et la population descend pour partie des esclaves qui travaillaient sur les plantations. A la Trova, nous écoutons un orchestre traditionnel.

Il a plu toute la nuit, le chemin est transformé en rivière ! Et il pleut encore une partie de la journée que nous passons chez les hôtes de Paul et Nadine avec qui nous bavardons. En soirée, la pluie a cessé et nous allons jusqu'à la maison du cacao. Je goûte à la spécialité de Baracoa, le cucurucho, sorte de pâte de fruits mixés avec de la noix de coco et des cacahuètes, le tout mélangé à du miel, c'est bon mais très écoeurant !

Le soir, nous dégustons les "pitis" (je ne suis pas sûre du nom), ce sont de très petits alevins de poissons, environ 2 centimètres. Les pêcheurs les attrapent à l'embouchure de la rivière avec une toile fine, lorsque la vague les rapporte vers le bord. C'est bon !

Le soleil est revenu, nous en profitons pour faire une dernière ballade en  ville. Plus de photos Baracoa

Camaguey - du 20 au 21 janvier 2015

Nous avons fait beaucoup de bus. Retour à Santiago, nuit à la casa Marlen et bus le lendemain pour Camaguey !

Nous arrivons chez Reynaldo. Une femme nous accueille avec un air surpris... Il y a de quoi car elle nous explique qu'il y a déjà deux couples de français qui sont arrivés et ont pris les chambres... Aïe aïe aïe !!! Mais ici pas de problèmes, il y a toujours une solution ! Le patron arrive, téléphone et hop, nous irons dans une autre maison ! Pour ce soir, deux casas face à face et demain, nous serons dans la même ! Mais nous refusons de faire le trajet à pied, et oui, les bagages sont lourds ! et puis il y a des bicitaxis qui ne demandent qu'à travailler !

Là encore notre première ballade en centre ville nous surprend : les rues sont un vrai labyrinthe et le centre ville semble plus riche que tout ce que nous avons vu jusque là.

Ce matin, c'est shopping. Bon malgré les boutiques plus nombreuses ici, difficiles de faire chauffer la carte bancaire !

Après avoir vu l'église nuestra señora de la merced, tout près de chez nous, puis nuestra señora de la soledad, un peu plus loin, nous allons à la plaza del carmen. Encore une jolie église malheureusement fermée et à côté, l'ancien couvent des ursulines que nous pouvons visiter. Nous nous arrêtons ensuite à l'atelier de l'artiste Martha Jimenez Perez, céramiste représentant souvent des femmes grosses. Les statues de la plaza del Carmen sont aussi son oeuvre.

Il fait très chaud, nous marchons un peu mais optons vite pour des bicis qui nous conduisent à la plaza san Juan de dios, le musée est fermé. Les bicis nous proposent un tour de ville qui nous permet de découvrir, tranquillement, le casino campestre, très grand parc, la place de la révolution, encore une, le parc Marti, une autre église et retour à la place Soledad où nous nous installons en terrasse.

Après un excellent dîner, nous bavardons avec Maria, notre charmante hôtesse. Malgré la joie de vivre, la vie à Cuba n'est pas souvent simple. Plus de photos Camaguey

 La Havane - 22 au 24 janvier 2015

 Encore un long trajet en bus aujourd'hui, ponctué de quelques arrêts, pause café, pause repas !

A La Havane, Carlos nous attend comme prévu et nous conduit chez Ernesto où nous sommes accueillis chaleureusement, le dîner nous attend !

Comme toujours le dernier jour, nous voulons faire un maximum de choses. Premier objectif, visiter la fabrique de cigares Partagas. Il faut d'abord aller à l'hôtel Saratoga pour s'inscrire, mais la personne n'est pas là, nous attendons mais personne ne vient et le gardien nous conseille d'aller voir à l'hôtel Inglaterra... Et là ça marche ! Malheureusement, la fabrique derrière le Capitole est en restauration et nous devons nous rendre dans les locaux provisoires. La visite est très intéressante, mais ici pas de photos ! Nous voulions faire une visite guidée de la ville mais le peu d'enthousiasme de l'hôtesse de la maison du tourisme pour nous la vendre nous a fait renoncer ! Nous optons pour un tour en calèche et nous n'avons pas regretté ! le cocher nous commente la visite, nous fait voir un maximum de monuments et de différents quartiers. Souvent nous entendons, ici avant c'était... , mais c'était avant... Devant des bâtiments délabrés, "voilà le résultat de cinquante ans de communisme..." pas du tout pro-révolution notre cocher ! Nous sentons bien qu'il est fatigué de ce gouvernement et lorsque nous lui demandons ce qu'il espère du rapprochement avec les Etats-Unis, la réponse est immédiate "Forcément quelque chose de bien car pire ça ne peut pas exister !" C'est dit !

Nous terminons notre tour au musée de la révolution, ça vous étonne ?, ancien palais présidentiel. Devant le palais il y a quelques véhicules relatifs à la révolution et une réplique du Granma, sous haute surveillance... On se demande quel peut bien être le risque pour ce mémorial. Nous retournons au centre ville à pied, traversant différents quartiers pittoresques. Nous passons devant la cathédrale, cette fois il y a un mariage et nous ne pouvons toujours pas entrer ! Ce soir, chez Ernesto, dernier dîner, derniers fruits de mer. Et comme ici nous n'avons pas la possibilité de boire des cocktails, nous allons  après dîner dans un bar du quartier, plutôt chic.

Et voilà, c'est le dernier jour, alors direction vers le grand centre commercial artisanal, histoire de dépenser nos derniers CUC. De retour vers le centre, la pluie nous surprend et nous continuons en taxi. Nous flânons dans la calle Obispo, écoutons de la musique et Nadine se fait inviter à danser dans la rue !

Nous retrouvons Carlos, retour chez Ernesto, chargement des bagages, embrassades, au revoir et hop, en route pour l'aéroport sous un déluge ! Et lorsque l'on connaît l'état des routes, on ne peut qu'admirer les prouesses de Carlos qui, en dehors du fait qu'il veut nous conduire en toute sécurité, prend un soin quasi religieux de sa voiture, cadeau de Fidel pour service rendu au pays ! Nous lui payons la course, plus le pourboire, plus les derniers PUC et encore embrassades et au revoir cubaines, cubains et Cuba ! Dernières photos La Havane